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Grande manifestation
Dimanche 1er juin
Rendez-vous à 14h00
Départ de la manifestation à 14h30 'pile'
Rendez-vous au parc Lahaie
(au coin des rues St-Laurent et St-Joseph - métro Laurier)
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Nous ne voulons pas retourner en arrière ! NON au C-484 !
Le 21 novembre 2007, le député conservateur Ken Epp déposait, à la Chambre
des communes du Canada, le projet de loi C-484 : Loi sur les enfants non
encore nés victimes d'actes criminels. Bien qu'il ait été déposé par un
député conservateur, ce projet de loi privé fut préparé par un groupe de
députés contre l'avortement, dont des députés libéraux.
Le projet de loi C-484 vise à amender le Code criminel afin de punir tout
acte de violence entraînant la mort d'un « enfant à naître ». Ce projet de
loi cherche implicitement à accorder une identité juridique au fœtus alors
qu'il n'en détient pas dans les lois actuelles. La redéfinition juridique
du statut du fœtus permettra aux anti-choix de rouvrir le débat sur la «
légalité » de l'avortement. Cette tactique a été utilisée par la droite
américaine pour criminaliser l'avortement.
Le corps des femmes a toujours été considéré comme une propriété publique.
Lorsque la femme est enceinte, son corps lui appartient encore moins: elle
ne peut plus fumer, boire d'alcool, faire de vélo, etc. Cette loi donnera
un contrôle légal de plus sur le corps des femmes. Cette tentative de
restreindre la liberté des femmes utilise un univers peu connu de la
population : le droit. En donnant à « l'enfant non encore né » un statut
juridique distinct de la mère, le projet de loi C-484 affirme que la femme
enceinte n'est plus une seule personne. Les droits du fœtus ne cesseront
de limiter ceux des femmes. Le projet de loi C-484 ouvre ainsi la porte à
une série de réinterprétations juridiques quant à la responsabilité d'une
femme enceinte à l'égard du fœtus qu'elle porte.
Ce projet de loi est présenté pour protéger les femmes enceintes face à
des actes criminels. La violence envers les femmes, qu'elles soient
enceintes ou non, est toujours inacceptable. Quand la violence conjugale
apparaît lors d'une grossesse, elle doit être dénoncée en tant que telle.
La reconnaissance de droits au foetus n'empêche pas les violences faites
aux femmes. La maternité doit demeurer un choix pour toutes les femmes;
tout comme les moyens de contraception et l'éducation sexuelle doivent
être accessibles à toutes.
Les femmes ont arraché à la droite religieuse et conservatrice le droit de
décider de leur corps. Nous ne voulons pas retourner en arrière. Soyons
dans la rue le 1er juin pour envoyer un message clair à Ottawa! Non au
projet de loi C-484 !
Une invitation de féministes opposées au projet de loi C-484.